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Les leucémies aiguës lymphoblastiques (LAL)

 

Facteurs pronostiques

Les facteurs pronostiques définissent les chances de guérison et permettent d’adapter l’intensité du traitement pour augmenter les chances d’obtenir une rémission (disparition des signes de la maladie et des cellules malades) :

  • L’âge au diagnostic : âge inférieur à 10 ans de meilleur pronostic, âge inférieur à 1 an de mauvais pronostic,

  • Le nombre de globules blancs au diagnostic : moins bon pronostic si > 100 000/mm3,

  • Les données de l’immunophénotype différencient les formes B et T : les formes T sont de moins bon pronostic,

  • Les anomalies du caryotype : étude des chromosomes, programme génétique des cellules blastiques,

  • La réponse au traitement est le principal facteur pronostique.
    La réponse initiale au traitement est analysée dans le sang au 8ème jour : moins de 1 G /L blastes est un élément favorable.
    L’évaluation de la rémission et surtout de la maladie résiduelle après la première (induction) et la deuxième (consolidation) phase de traitement, est réalisée au moyen d’un nouveau myélogramme (ponction de moelle osseuse).

 
Principes du traitement

Le traitement des LAL de l’enfant est basé sur une poly chimiothérapie (association de plusieurs chimiothérapies), intensive d’une durée de 6 à 12 mois en fonction des facteurs pronostiques, puis d’entretien d’une durée moyenne de 2 ans.

 

La première partie du traitement appelé pré phase est à base de corticoïdes, pour tester la sensibilité des blastes anormaux à la corticothérapie (évaluation du nombre de globules blancs dans la prise de sang au 8eme jour du traitement).

 

Ensuite les différentes phases du traitement intensif se succèdent : induction, consolidation, interphase… Ces phases comportent une association de chimiothérapies qui peuvent être administrées par voie veineuse (dans le cathéter), par voie orale (par la bouche), ou par voie intrathécale (dans le LCR, par une piqure dans le dos).

 

Le début du traitement est réalisé en hospitalisation pour vérifier la diminution des cellules anormales dans le sang (quelques jours) puis en hospitalisation de jour (1 à plusieurs jours par semaine, ou le patient vient à l’hôpital la journée et rentre à la maison le soir).

 

Le traitement intensif entraine une diminution de fonctionnement de la moelle normale, nécessitant la réalisation de transfusion (poches de globules rouges et plaquettes) tout au long du traitement, et un risque d’infection élevée. Pour éviter ce risque d’infections plusieurs mesures sont réalisées: école à la maison, prise d’antibiotiques, mesures d’hygiène, interdiction des lieux publics, hospitalisation en urgence en cas de fièvre….

 

Pour certaines LAL de très mauvais pronostic, il est nécessaire de réaliser une greffe de moelle osseuse (cf. LAM) pour consolider la réponse au traitement.

 

Le traitement d’entretien repose sur l’administration de chimiothérapie per os (par la bouche à la maison), plus ou moins associée à de la chimiothérapie par voie veineuse et intrathécale (en hôpital de jour). Cette partie du traitement est moins forte et permet la reprise d’une vie normale.

 

Une fois le traitement terminé, la surveillance est réalisée en consultation régulièrement.

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